la vie de memphis

Memphis et les homonymes: les problèmes de Zéphyr

En attendant que perle se réveille de son hibernation et en espérant que Henri qui l'a recueillie nous donnera de ses nouvelles au printemps (tant qu'il y aura des hommes capables de se dévouer pour sauver un hérisson moribond, on pourra garder espoir dans le genre humain. Merci à lui et à Claudine et Cotentine qui m'ont demandé de mettre en images son histoire), il serait temps que je m'occupe des problèmes de mon fils.
Zéphyr s’est exclamé, alors que je lui signalais une erreur: “Pourquoi me dis-tu que j’ai fait une faute en écrivant: “Le bloque de rocher bloque la route” ? Ça se prononce de la même façon, alors, ça doit s’écrire pareil !”
Ça y est ! Nous voilà lancés dans les homonymes... “Ce sont, mon chéri, des mots à la prononciation identique, mais quelques fois à l’orthographe et toujours au sens différent. Typique: “Je vais vers toi avec un verre à la main entre les arbres verts et il y a un ver de terre sur le chemin...” Pas un de ces mots ne s’écrit de la même façon. Vers indique une direction, verre est soit une matière, soit un contenant, vert est une couleur et le ver de terre est un animal. Et tout cela j’aurais pu te le dire en vers comme dans une poésie !”
Mais pour moi, la meilleure façon de te donner quelques exemples c’est de te faire des petits dessins. Alors, c’est parti pour une nouvelle série: Memphis et les homonymes.

Histoire d'A: Lui, mon "Papa".

Mais celui qui m’a soignée avec le plus de dévouement, de compétence et d’amour, c' est “lui”. Tous les jours il me baigne et me soigne en désinfectant les dernières petites plaies avec de la Bétadine et de l’eau oxygénée. Personne d’autre que lui ne peut me toucher. Mais lui me prend dans ses bras et me câline comme un enfant. Si j’osais, je dirais que c’est plus que mon “Sauveur”, c’est mon “Papa”... car il m’a redonné la vie !

Histoire d'A: Lueur dans le tunnel.

J’y suis retournée souvent, chez le vétérinaire. Les plaies ne voulaient pas se refermer et il y avait sans arrêt de nouvelles infections qui apparaissaient. Cela m’épuisait. J’avais perdu beaucoup de sang et du poids aussi. Mais je m’accrochais à la vie et petit à petit, je surmontais tous ces maux. Et je me suis fait des réserves de graisse pour l’hiver en... chut ! ne lui dites pas ! j’ai chipé de la nourriture dans la gamelle du chat ! Hé oui, il fallait absolument que je remonte à plus de 450g pour survivre... avant d’hiberner.

Histoire d'A: par pitié ! Endormez-moi !

“Il” a nettoyé les plaies du mieux qu’il a pu. Heureusement, “Il” connaissait “le sanctuaire des hérissons” et l’a appelé. Puis il s’est rendu chez trois vétérinaires avant d’arriver à en trouver un qui veuille bien m’opérer en évitant de me faire souffrir . Mes plaies ont été nettoyées plus à fond qu’ “Il” n’avait pu le faire et on m’a mis sous antibiotiques.

Histoire d'A: sauvetage

Les mouches s’étaient précipitées sur moi et maintenant les asticots essayaient de me manger vivant. Et pourtant je tentais encore de trouver de la nourriture pour me redonner un peu de force... Alors, il m’a enveloppée dans un morceau de tissu et il m’a emmenée délicatement chez lui en laissant ses copains qui ne voulaient pas interrompre leur randonnée pour “ça” (“ça”, c’était moi). 40 kilomètres sur son vélo, sous le plein soleil du mois d’août !

Histoire d'A: ma chance

Ils étaient partis faire une petite randonnée à vélo. Ce sont des amoureux des animaux, de la nature... Je venais juste de réussir, en faisant un énorme effort à me retourner et à me traîner sur quelques centimètres. J’étais épuisée, et mon petit chez moi me semblait bien loin... Dès qu’ils m’ont aperçue, ils sont descendus de leur vélo et ils ont couru vers moi. J’ai tenté de me protéger en me roulant en boule: je croyais que c’était l’homme qui revenait et j’avais mal... Oh! que j’avais mal...

Histoire d'A: souffrance

J’étais certainement trop petite et trop maigre à son goût car il m’a rejetée au bord du chemin. Et j’étais là, sur le dos. Je sentais mon sang qui s’écoulait de plaies qui me font affreusement souffrir. La vermine commençait à y grouiller. Je voulais me retourner, aller me réfugier dans ma maison. Et j’en étais incapable. Et pourtant, je voulais vivre, vivre...

Histoire d'A: souffrance

J’étais certainement trop petite et trop maigre à son goût car il m’a rejetée au bord du chemin. Et j’étais là, sur le dos. Je sentais mon sang qui s’écoulait de plaies qui me font affreusement souffrir. La vermine commençait à y grouiller. Je voulais me retourner, aller me réfugier dans ma maison. Et j’en étais incapable. Et pourtant, je voulais vivre, vivre...

Histoire d'A: mauvaise rencontre...

J’avais cru d’abord que c’était un gros nuage qui cachait le soleil. Bien pire, c’était l'ombre d'un homme effrayant, peut-être un gitan, les plus grands ennemis des hérissons après les voitures la nuit : on raconte qu'ils nous mangent en soupe ou grillés. Ils nous transpercent avec un harpon et nous font cuire au feu de bois. Surtout ceux d’entre nous qui sont bien gras et qu’on appelle des “nez de cochon”. Ce sont les seuls comestibles... Avant que j’ai même pu me rouler en boule, j’ai ressenti une énorme douleur et je me suis retrouvée embrochée à 1 mètre du sol.

Histoire d'A: Perle la hérissonne

Coucou, je vais vous raconter mon histoire, car je reviens de loin. Je suis une petite hérissonne.. Mais non !... Ce n’est pas parce que j’ai des piquants que je vais vous faire du mal ! C’est simplement ma défense contre les autres animaux qui voudraient bien faire de moi leur repas. Mon régal personnel, ce sont les insectes, les limaces et même parfois les serpents. Je venais justement d’aller faire un vrai festin dans un champ de salades. Plus que le chemin à traverser pour rentrer chez moi...