la vie de memphis

Sus à l’ennemi : les pigeons, sale engeance…

Je les déteste, je les hais. Ma journée toute entière dépend de leur bon vouloir. Mon heure de réveil pour commencer, la plupart du temps à l’aube. Premières roucoulades dès le lever du soleil. Je jaillis de mon lit, lève le rideau, ils sont là, pas gênés du tout et à peine effarouchés. Je claque des mains, les traite de tous les noms pour qu’ils consentent à s’envoler, non sans m’avoir laissé quelques crottes vengeresses. Le temps que je m’assoupisse, les voilà revenus, toujours amoureux, toujours prêts à me faire cadeau de quelques excréments. Et de plus en plus décidés à investir les lieux. Envol et une heure plus tard coucou les revoilou, silencieux, défilant sur la rambarde de la terrasse et sur les pots de fleurs auxquels ils laissent un souvenir au passage. Maintenant ils se réfugient au-dessus du store qu’ils baptisent largement. Je prends un balai pour les faire fuir. Mon Dieu qu’ils me laissent au moins le temps de nettoyer ! Souhait exaucé. Ils vont attendre un peu de fraîcheur pour revenir, muets mais toujours aussi sales, gâcher ma lecture ou mon film… Comment les faire fuir ? Ils semblent n’avoir peur de rien et être d’une obstination digne d’un mulet. Au moins, qui peut m’indiquer un médicament contre la diarrhée, je veux bien aller pour eux à la pharmacie et leur laisser à disposition. Mais délivrez-moi Seigneur de leur présence et de leurs merdes, ils me gâchent la vie ! (Heureusement ils ne sont que 2. Je deviendrais folle s’il fallait que j’en supporte autant que sur cette photo prise hier…)

Memphis prêche pour l’auto flagellation

Oui oui vous avez bien lu. Et au premier degré qui plus est ! Serais-tu devenue masochisme ma chérie ? Que non pas. Mais j’ai froid toujours froid . Il fait 34º ? Et alors ? Je grelotte. Petit souvenir paraît-il de chimiothérapies qui si elles ont eu raison de mes cancers m’ont laissé quelques traces. Je sautille, je danse, je remue dans tous les sens. J’ai beau m’agiter rien n’y fait, je suis gelée. Alors je prends dans chaque main un de ces rouleaux de carton rigide et dur qu’on trouve dans le Sopalin et je frappe mon dos. Et je tape et je tape et je frappe des fesses au cervicales, fort très fort jusqu’à ce que je me réchauffe et que je cesse enfin de claquer des dents. Et si comme la semaine dernière il n’y a rien à faire, il est prudent de prendre ma température : là c’est la fièvre qui me fait grelotter. Combien? 40º3. Allo le 15 et vite il y a de l’infection dans l’air…