Qui d’autres qu’elle aurait pu porter ces couvre-chefs improbables, rarement sobres, aux couleurs qui volontairement ne pouvaient pas passer inaperçues, aux formes inattendues et aux garnitures diverses ? Quels arcs-en-ciel, quels camaïeux subtils. Et ces profusions de fleurs aux formes réelles ou stylisées, ces plumes plus rarement, ces petits ou gros nœuds de tissu… Pas de restrictions à l’imagination. Quand à la sobriété il n’y en avait guère. Il est vrai qu’elle avait une tête à chapeaux et des stylistes qui la connaissaient parfaitement. Jamais une faute de goût dans l’accord entre les vêtements et les bijoux. On pouvait ne pas aimer mais on était obligé d’admirer. Son allure, son aisance, sa majesté. Et la plupart du temps elle nous donnait en plus un magnifique sourire. God ait son âme.
Ses reparties pleines d’humour ont marqué ses interlocuteurs et ont fait le tour du monde. Elle a magnifiquement joué son rôle de représentation, rempli son rôle maintenu la cohésion du royaume. Par vents et marées. Non ce n’était pas un potiche, loin de là !
Au revoir Madame, vous me manquerez