la vie de memphis

Encore des expressions. Mieux vaudrait des fleurs : Lancer des piques

Elle m’énerve celle là à me lancer des piques sans arrêts.

• On dirait qu’elle n’a que ça à faire : lancer des pierres dans mon jardin.
• Elle procède par petites touches, elle lance un ballon d’essai pour voir comment réagit son auditoire.
• Elle lance un coup d’œil complice à ceux ou celles qui lui semblent réceptifs.
• Et elle se lance. Elle me bombarde de petites agaceries sans méchanceté trop apparente. C’est la répétition et l’ironie sous jacentes qui m’énervent. Et son ton mielleux.
• Un jour prochain, je vais sortir de mes gonds et lancer à mon tour un gros pavé dans la mare. Je sais beaucoup de choses qu’elle n’aimerait pas qu’on lui rappelle devant tout le monde. Rira bien qui rira la dernière !
• Elle m’a piquée au vif. Na !

Encore des expressions. Attention aux brûlures : Sur des charbons ardents

Je suis sur des charbons ardents. J’attends les résultats de mon concours et ça traîne. On les recule de jour en jour. Je deviens de plus en plus impatiente et mal à l’aise. Est-ce-que ce ne serait pas le signe que je l’ai loupé ?

• Il va falloir retourner au charbon une année de plus. Non ce n’est pas possible. J’étais sûre d’avoir tout juste et mes professeurs me l’avaient confirmé. Maintenant je doute de tout…

Ah ! Enfin la porte s’ouvre on affiche les listes. J’ai la tête qui tourne les noms dansent devant mes yeux. Je ne vois mon nom nulle part. J’éclate en sanglots. Ma copine m’appelle elle me montre quelque chose. Mais oui c’est mon nom dans les premiers de la liste. Je suis reçue, je suis reçue ! Ça brûle ! : https://youtu.be/MEl8qKiG0sk

Encore des expressions. Belle au bois dormant : Tomber en quenouille

Ta barbe à papa me fait irrésistiblement penser à une quenouille et de là bien sûr à l’expression, oh combien misogyne, “tomber en quenouille”: ce qui était entre les mains des femmes ne pouvait que tomber à l’abandon, se dégrader.

• Un projet féminin ne pouvait pas aboutir, il ne pouvait que tomber à l’eau.
• Les hommes eux, étaient seuls capables de tomber la veste, de retrousser les manches et de faire un travail suivi et correct !
• Tu as l’air étonnée, on dirait que tu tombes des nues.
• Et non, je ne suis pas tombée sur la tête, je ne suis pas devenue complétement folle.
• Autrefois, ça tombait sous le sens, c’était évident : les femmes faisaient partie d’une race inférieure.
• Je comprends que tu tombes de haut, Que certaines de tes illusions s’envolent. Aujourd’hui les femmes sont heureusement un peu mieux considérées. Et les gros machos pourraient bien tomber sur un os…

Encore des expressions. Au large : Passer à coté

Ça fait combien de temps que tu n'as pas levé le nez de ton fichu smartphone ni enlevé ton casque des oreilles . On est en automne ou au printemps ? Tu peux me le dire ? Tu as vu les feuilles s'ouvrir ? Toutes ces nuances de vert ? Tu as vu les fleurs s'épanouir ? Le jaune des forsythias, le rose des cerisiers, le bleu des myosotis ? Et ces buissons de camélias ? As-tu entendu les oiseaux se réjouir et les enfants jouer dehors ? Non tu t'isoles dans ta musique et tes conversations avec des amis dont tu n'as que faire en réalité. En quelques minutes tu as bousculé 3 personnes, manqué renverser une vieille dame. Le mois dernier tu t'es fait une entorse en loupant une marche d’escalier. Quant aux rapports familiaux mieux vaut ne pas en parler. Pas une parole à table (où tu arrives régulièrement en retard et que tu quittes dès la dernière bouchée engloutie). Pas de possibilité de conversation avec toi. Rien ne t'intéresse si ce n'est ce damné smartphone. Par moment s'il ne m'avait forcée à casser ma tirelire je le piétinerais bien volontiers. À cause de lui tu passes à côté de tout… Toi l’élève brillant et prometteur tu as des notes à peine moyennes. Depuis combien de temps n’as-tu pas ouvert un livre ? Les expositions, j’y vais seule maintenant. Même les filles ne t’intéressent plus et pourtant elles te regardent, elles. C’est l’adolescence me dit-on. Face le ciel qu’elle se termine vite et que tu redeviennes comme avant sociable, gentil, travailleur et affectueux.

Encore des expressions. Pas comme elle : Ne rien avoir dans le bide. Ce type n’a rien dans le bide. Une vraie lavette. Aucun courage ! Il a fait un bide avec son spectacle. Un échec retentissant. Et au lieu d’assumer il cherche à rejeter les respon

Ce type n’a rien dans le bide. Une vraie lavette. Aucun courage !

• Il a fait un bide avec son spectacle. Un échec retentissant. Et au lieu d’assumer il cherche à rejeter les responsabilités sur les autres : les acteurs n’étaient pas bons, la mise en scène manquait d’originalité, l’acoustique, n’en parlons pas. Quant à l’éclairagiste, à peine un amateur !
• Les critiques semblent unanimement d’un autre avis : les acteurs sont parfaits, la mise en scène nerveuse et imaginative, la salle impeccable. Mais la pièce “incohérente”, “bêtement prétentieuse”, et autres qualificatifs du même acabit… Une petite remise en question semble s’imposer.

Encore des expressions. Moi c’est au sérum physiologique : Se rincer l’œil

Mais toi, si tu te rinces l’œil, c’est en regardant la voisine se déshabiller toute fenêtre ouverte et lumière allumée.

• Je ne sais pas si elle le fait exprès ou si elle est tellement rincée, fatiguée, crevée à la fin de sa journée qu’elle en devient négligente.
• A moins évidemment qu’elle ne se soit copieusement rincé la dalle et qu’elle ne soit complétement ronflée.
• Toujours est-il que je ne suis pas dupe de ton petit manège : tu ne regardes pas si le ciel nous prépare une petite rincée. La croupe de la belle voisine est bien plus intéressante.

Encore des expressions. A tous les étages : Ça gaze

“Ça gaze ?“ “Mais oui, mais oui. Tout va bien. Tu as vu la publicité chéri ? C’est ça qu’il nous faut…

• … Gaz à tous les étages. Je prends tout de suite. Ça va nous changer la vie…
• … Quoi ? Je démarre plein gaz ? Je n’ai pas dit que je n’allais pas m’informer, demander des renseignements complémentaires…
• … Mais je te préviens : si tu fais de l’opposition bête et sans arguments solides et convaincants, il va y avoir de l’eau dans le gaz. Il ne faut pas refuser le progrès mon chéri ! Ce serait idiot de passer à côté d’une découverte qui peut améliorer notre quotidien.”
• (Conversation -du genre monologue- entendue par la grand-mère de Memphis qui était elle-même à l’affut de toutes les nouvelles inventions)