La vie de Memphis petite chienne noire tour à tour mère de famille, sportive ou hospitalisée, artiste de cinéma ou de cirque, fille de pub ou allant à la rencontre de personnage célèbre. Mais surtout aimant la langue française, ses expressions imagées, ses synonymes ou homonymes...
L'année dernière, pour ton anniversaire, je t'avais dédié ma note :
Pour te souhaiter ton anniversaire, en avant-première, Memphis t’envoie l’expression qui ne paraîtra que demain et qui vient bien sûr de la marine : être sur le pont.
C'est très fréquent ma chérie, en politique d'avoir plusieurs casquettes : maire, député, conseiller général, député européen, ministre. Si tu te débrouilles bien, tu arrives, en détournant plus ou moins la loi, à cumuler plusieurs mandats (et évidemment la rémunération qui va avec). Tu peux également occuper plusieurs emplois. Tout ceci sans posséder le moindre couvre-chef.
Peut-être parce que tu en as sous la casquette ! Je te parle de neurones, évidemment.
Et tu peux changer de casquette, étaler tes différentes possibilités. Ou changer d'opinions, retourner ta veste. Pratique, non ?
Je n'aime pas quand ton père coiffe sa casquette de Monsieur-je sais-tout. Quand il prétend tout savoir, même les choses à propos desquelles il n'a que quelques lueurs.
Les cyclistes qui se ramassent les casquettes sont ceux qui n'ont rien gagné et n'ont pas brillé dans la course.
Ce qui ne les empêche nullement de faire la fête après la course et d'avoir le lendemain une belle casquette de plomb. Ce qu'on appelle une bonne gueule de bois !
Tu voulais parler de cette famille un peu farfelue, un peu baba-cool, et dont les membres nous semblent avoir un QI plutôt modeste. Oui, tu peux parler de famille tuyau de poêle . D'autant plus qu'on ne sait pas très bien qui est le fils ou le frère ou le père de qui... L'expression dans son premier sens avait une connotation sexuelle et incestueuse, mais avec le temps, elle s'est édulcorée et s'attache davantage au côté pittoresque d'une tribu.
Ton oncle avait belle allure en marié avec son chapeau tuyau de poêle. Oh la la ! A voir ton petit sourire en coin, je pense que tu vois déjà de la fumée s'échappant de son couvre-chef ! D'accord, il est toujours bouillonnant d'idées nouvelles. Mais quand même !
A lui, tu peux toujours demander le dernier tuyau sur à peu près tout. C'est le roi de la débrouille, il connaît tous les bons plans.
Il te les communiquera dans le tuyau de l'oreille, discrètement, presque en secret.
Te souviens-tu que j'avais expliqué à ton frère ce qu'était "faire porter le chapeau à quelqu'un"
Tu as un air de famille avec ton cousin, rien de plus normal : vous êtes parents.
Toute la Sainte Famille sera à l'inauguration de la nouvelle médiathèque : tous les proches de celui qui a donné son nom à l'édifice.
Et de "laver son linge sale en famille", c'est à toi que j'en avais parlé...
Dans cette opération bancaire, il a laissé pas mal de plumes. Il a perdu plus de la moitié de son capital, l'estime de son banquier, accessoirement sa femme, et en plus ses illusions...
Tu veux t'attribuer les mérites d'un autre ? Tu veux te parer des plumes du paon.
Mes remontrances glissent sur toi comme sur des plumes de canard. Elles n'ont malheureusement aucune influence.
Je sens que je vais sous peu te voler dans les plumes, m'énerver et passer à l'attaque !
Dans l'expression : "léger comme une plume"...
... je te disais: Avoir la plume à la main : écrire. Et un homme de plume, un écrivain peut très bien ne se servir que de l’ordinateur.
Il aura la plume belle ou facile et il pourra laisser courir sa plume si les idées lui viennent aisément.
Tremper sa plume dans le fiel correspond à écrire des méchancetés.
Et vivre de sa plume c’est gagner suffisamment d’argent avec ses écrits pour n’avoir pas besoin d’exercer un autre métier.
Et je te laisse méditer cette phrase : "La plume est serve mais la parole est libre".
Message personnel : Zizi, avec le vent qui souffle actuellement, ton truc en plumes risque de s'envoler
Pas très jolie cette expression que la voisine a employée : "être à la colle". Elle aurait pu dire : "Ils vivent ensemble" ou "maritalement". Ça aurait été plus élégant. Mais il est vrai que le bon goût, la distinction, le tact, le raffinement et elle !...
Quand tu es énervée comme aujourd'hui, j'ai toujours envie de dire : "Faites chauffer la colle". J'ai l'impression qu'une catastrophe se prépare. Et ce ne sont pas seulement les vases qu'il faudra réparer... Du calme, ma chérie, du calme !
"Ça colle" a dit ton frère quand Georges lui a proposé de faire leurs devoirs ensemble. D'accord ! C'est l'affaire qui court. Et non pas je suis scotché sur ma chaise.
Allez, il va falloir qu'on s'y colle au ménage, qu'on s'y mette. A force d'atermoyer, de retarder, on va retrouver des moutons sous les meubles.
Arrête de me coller aux basques, d'être toujours dans mes jambes, accrochée à ma jupe comme si j'allais te quitter pour des années.
Là, tu joues les pots de colle. Tu deviens nettement encombrante. Du balai ! De l'air !
Si j'étais la voisine, tu vois, on en revient à elle, je te dirais que tu chies dans la colle, que tu exagères. Tu vas vraiment trop loin en abusant de la patience de ton amie. Quand elle va en avoir vraiment assez, elle va t'envoyer balader et tu l'auras bien mérité.
Période de vaches maigres, je vais me contenter de faire du lèche-vitrines, regarder les devantures des magasins. Pas question d'acheter quoi que ce soit actuellement. Mon porte-monnaie raplapla me l'interdit !
Je ne suis pas comme ces lèche-bottes (j'avais envie de dire ces lèche-cul)...
... qui flattent leur patron pour avoir une augmentation. Je préfère me passer de la petite robe que j'admire depuis 10 minutes. Et pourtant, ce n'est pas l'envie qui me manque de rentrer et de l'essayer. Je suis sûre qu'elle m'irait comme un gant !
De toutes façons, mon supérieur est un tel ours mal léché, une personne si peu communicative, si grossière et mal élevée, que je préfère m'en tenir le plus à l'écart possible.
Le repas que nous avons fait au restaurant était à s'en lécher les babines : succulent.
Dommage que les portions soient à lèche-doigts, en quantité minuscule.
On ne devient pas gras à lécher les murs : ce n'est pas avec ces portions d'anorexique que je vais arriver à grossir.
Passer l'éponge, tout oublier, faire table rase de toutes les méchancetés et les trahisons. Tout pardonner et recommencer à zéro. C'est parfois plus facile à dire qu'à réaliser.
Tu jettes l'éponge ? Tu t'avoues vaincue ou tu n'as pas envie d'aller plus loin sur cette voie ? C'est ton droit, il n'y a pas de honte à ça. Et cela vaut mieux que s'obstiner bêtement à vouloir dépasser ses possibilités et risquer un problème.
Ma parole, tu as une éponge dans le gosier, une soif inextinguible.
Si tu buvais de l'alcool, je te dirai que tu vas finir par être imbibée comme une éponge ivre, saoule. Heureusement, à ton âge, tu préfères l'eau ou le coca.
Je suis complétement dans les vapes ! Je suis complétement abrutie, dans la ouate. J'ai l'impression d'être dans un hammam, quand la vapeur d'eau rend les contours indéfinis et que tout semble flou.
Je ne vais quand même pas tomber dans les vapes, m'évanouir.
Et cela ne provient pas des vapeurs de l'ivresse : je ne peux pas être ivre, je n'ai pas bu d'alcool. Je n'ai pas non plus fumé de joint.
J'ai pourtant l'impression de partir en vapeur, de devenir légère, légère...
Ne te précipite pas à toute vapeur, à toute vitesse sur le téléphone pour appeler le SAMU. Ce n'est qu'un petit coup de fatigue passager.
Ta cousine rouspète et s'énerve sans aucune raison. Tu n'as qu'à te dire qu'elle a ses vapeurs. Ça lui passera !
Tu vas voir qu'elle va très vite renverser la vapeur : changer radicalement, du tout au tout sa manière d'agir. Surtout si tu ne réagis pas.
Pauvre innocente ! Arrête de dire que ton oncle est à la voile et à la vapeur. D'accord il aime les vieilles locomotives et les bateaux à voile. Mais l'expression que tu emploies laisserait à penser qu'il est hétérosexuel ! C'est ça, pouffe de rire !
Il y a vraiment de quoi ! Il va être content si quelqu'un lui répète tes paroles !
Tu tournes en rond, ma chérie. Tu en reviens toujours au même endroit : ton point de départ. C'est le serpent qui se mord la queue. Il va falloir je pense, revoir le problème et l'aborder sous un autre angle.
Il a suffi que nous prononcions le nom de ton père pour que nous le voyons surgir. Quand on parle du loup, on en voit la queue !
Les loups, puisque nous venons de les évoquer marchent à la queue leu-leu, les uns derrière les autres, tout comme... les canards.
Et le dernier, celui qui flâne et folâtre est celui qui traîne à la queue.
Après son énorme bêtise, ton cousin est parti la queue entre les jambes, pas fier du tout.
Quand on prétend tenir la queue de la poêle, faire la cuisine, encore faut-il savoir ne serait-ce que faire cuire un œuf à la coque !
Ton histoire n'a ni queue ni tête, elle est totalement incompréhensible. Quant à sa crédibilité !...
Je déteste faire la queue, être dans une file d'attente, pour m'entendre dire, quand enfin mon tour arrive que je me suis trompée et que ce n'est pas le bon guichet.
Je n'apprécierais pas non plus de tirer le diable par la queue.
Faire une queue de poisson je t'en ai déjà parlé également.
Quant à la signification de "finir en queue de poisson", c'était la dernière expression que j'avais expliquée à ton frère. Je te la rappelle : "Tu es déçu, mon Zéphyr que j’ai décidé de changer un peu et d’arrêter de t’expliquer les expressions que tu prends au premier degré ? "Finir en queue de poisson" en est une, bien sûr et je crains que Totor, notre poisson rouge ne passe un mauvais quart d’heure si je te la cite. Ne le sors pas de l’eau pour l'examiner de plus près, je t’en supplie ! Il ne t’apprendrait pas que cela signifie se terminer brutalement ou d’une manière inattendue. Il n’est pas une de ces sirènes qui charmaient dit-on les marins par leur chant. Et dont ils s’apercevaient très vite que la belle n’était pas en réalité une femme à part entière puisque son corps finissait par une nageoire de poisson."