la vie de memphis

Les nouvelles expressions de Memphis : Coucou, il va arriver : Avoir un polichinelle dans le tiroir.

Ce n’est pas un personnage particulièrement sympathique, Polichinelle : http://paularbear.free.fr/commedia-dell-arte/heritage/polichinelle.html ! J’avoue que je ne comprends pas qu’on puisse lui comparer un bébé à naître. Et pourtant en te disant que ta tante avait un polichinelle dans le tiroir, ce gamin voulait dire qu’elle attendait un enfant. Ça manque un peu de poésie.

• Arrête de faire le polichinelle, ou le guignol si tu préfères. Ou encore le Jacques ou le pitre. Même si tu nous fais rire, il faut de temps en temps faire une pause. Pour ne pas nous lasser...
• Mais, cette histoire, c’est le secret de polichinelle ! Tout le monde est au courant. Quelques indiscrets ont eu la langue trop bien pendue et trop longue et maintenant, ce qui avait été une confidence, seuls les sourds (et encore, avec le langage des signes...) peuvent encore l’ignorer.

Les nouvelles expressions de Memphis : Pour un petit déjeuner gourmand : Avoir de la brioche.

Une bonne brioche toute chaude avec mon café du matin ! Le rêve ! http://www.meilleurduchef.com/cgi/mdc/l/fr/recettes/pate_brioche_ill.html. Mais celle qui commence à gonfler l’estomac de ton père, là, je l'apprécie moins. Il engloutit sans même mâcher des quantités de nourriture et ne fait d’autre exercice que de promener ses doigts sur le clavier de son ordinateur. Le résultat n’est guère prometteur pour l’avenir. Je vais devoir me résoudre à vivre avec un homme qui a de la brioche. Et celle-là, je ne l’aime pas du tout.

• Avoir une brioche dans le four, c’est une petite expression mignonne pour dire d’une femme qu’elle est enceinte

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Les nouvelles expressions de Memphis : Comme certains bons vins : Avoir de la bouteille.

Il n’y a pas que les bons vins qui peuvent avoir de la bouteille, s’être bonifiés en vieillissant. Les humains eux aussi sont censés acquérir de l’expérience... et en profiter. Ce n’est malheureusement pas toujours le cas. Et nombreuses sont les personnes âgées qui, loin de s’améliorer avec l’âge deviennent strictement insupportables à force d’intolérance et de radotage. Est-ce du mimétisme ? Plus ils font descendre de bouteilles de bières ou d’alcool divers dans leur gosier plus la forme de l’abdomen de certains messieurs prend celle d’une bonbonne ventrue. Au fait, sais-tu que suivant leur contenance et leur provenance, les bouteilles ont un nom différent : http://www.vignobletiquette.com/info/lbelform.htm ?

• Un adepte de la dive bouteille (http://www.metrofrance.com/MTE_CP/blogs/expression/2009/02/questce_que_la_dive_bouteille.html), est quelqu’un qui est porté sur la boisson. Et qu’on retrouve quelques fois dans les vignes du Seigneur, ou au commissariat du coin.
• Je t’ai déjà parlé de mettre Paris en bouteille. Pour t’éviter d’avoir à rechercher dans les archives :
• Avec des “si” on pourrait mettre Paris en bouteille ? Je sais, on dit toujours que “impossible n’est pas français”. Et la preuve en est que je suis arrivée à le faire, en dessin. En continuant à jouer sur les mots, j’aurai pu glisser un morceau de papier sur lequel j’aurais écrit “Paris” dans un flacon (certains artisans de génie arrivent, eux, à y introduire un modèle réduit de bateau). Il y a malgré tout certaines choses que, sauf en rêve, on n’arrivera jamais à faire. Alors, les “si”, les suppositions ne servent à rien.
• Etre porté sur la bouteille : aimer boire.
• S’enfiler une bouteille : la vider.
• Prendre de la bouteille : mûrir.
• Lancer une bouteille à la mer : envoyer un message, un SOS sans savoir qui le recevra et s’il aura une réponse.
• La bouteille à l’encre : un puits sans fond, un problème sans solution.

Les nouvelles expressions de Memphis : Juste avant la quête : Prêcher pour sa paroisse.

Que pensez-vous que viennent faire acteurs, comédiens, chanteurs ou musiciens dans les émissions à la télévision ? Prêcher pour leur paroisse, faire la pub de leur dernier film ou album, tout simplement ! Ça fait partie de la “promo”. Et là, au moins ils sont sûrs que la critique sera bonne puisque c’est eux qui la font !

• Prêcher pour son saint : si en plus c’est du patron de la paroisse qu’il s’agit... C’est faire l’éloge de ceux que vous aimez bien, qui vous sont proches, ou... qui ont des intérêts communs avec vous. Mais attention quand même, nul n’est prophète en son pays et peu nombreux sont ceux dont les mérites sont reconnus par leur entourage.
• Tout le monde croit prêcher la bonne parole, prôner ce qui lui semble être le bien. Hélas, ce qui semble bon pour l’un passe pour mauvais aux yeux d’un autre...
• Inutile de perdre ton temps à prêcher un convaincu : il est déjà du même avis que toi. Garde ta salive pour persuader les sceptiques.
• Il peut arriver que tu prêches dans le désert : tu parles et personne ne t’entend : “cause toujours mon lapin !” Tu ne risques pas de convaincre tes opposants, ils n’ont ni l’intention ni la politesse d’écouter tes arguments. C’est parfois un peu désolant. Mais très courant...

Les nouvelles expressions de Memphis : A feu vif de préférence : Passer à la casserole.

Qui a osé dire qu’il allait te faire passer à la casserole ? Plaisanterie, peut-être, mais qui n’est pas de mon goût. J’ai le sens de l’humour mais ce ne sont pas des expressions que j’aime entendre à propos d’une petite fille comme toi. Il y a une connotation sexuelle qui me choque. Je suis vieux jeu ? Désolée, mais on ne se refait pas.

• Non, personnellement, je ne traîne pas de casseroles. Je n’ai jamais été compromise dans des affaires douteuses et je n’ai pas de malhonnêtetés à me reprocher.
• Quel boucan ! Quel tintamarre ! Cette vieille voiture fait un bruit de casseroles. Si son conducteur se fait arrêter, je pense qu’il aura du mal à faire croire aux gendarmes que son contrôle technique est nickel !
• Un peu d’indulgence, s’il te plaît. Je le sais que je chante comme une casserole. Pas très juste. Très exactement pas juste du tout et j’ai en plus une fâcheuse tendance à détonner. J’en suis tellement consciente qu’il m’arrive en m’entendant d’attraper le fou rire...

Les nouvelles expressions de Memphis : Aucune issue : Etre dos au mur.

Plus moyen de reculer : tu es dos au mur. Il va falloir prendre une décision et vite. Parce que, devant, l’horizon est bouché aussi. Je t’avais déjà parlé de “être au pied du mur”, aujourd’hui, la situation est encore pire. Plus aucune échappatoire. Etre fusillé dos au mur, rien que d’y penser, j’en ai froid dans le dos, je me sens mal...

• Tu peux faire le gros dos, attendre que ça se passe. Mais à mon avis ça ne t’avancera pas à grand-chose.
• Il faudrait parfois avoir des yeux dans le dos, arriver à voir tout ce qui se passe, à être au courant de tout.
• Utile pour ne pas se faire faire un enfant dans le dos, se faire surprendre, se faire avoir. Comme par ces femmes qui pour retenir un amant n’hésitent pas à se faire mettre enceinte. Et se font plaquer quand même... Je ne les plains pas vraiment, mais pauvre gosse !
• Dans cette dispute entre ton frère et toi, puisque vous me prenez pour arbitre, je vais vous renvoyer dos à dos : je ne vais pas donner raison à l’un plutôt qu’à l’autre. Je vais simplement vous dire que le sujet de votre discorde est bien futile et qu’il ne nécessite pas une telle histoire.

Les nouvelles expressions de Memphis : Ne t'étonne pas d'avoir froid : Se laisser tondre la laine sur le dos.

Il y a des gens qui ont vraiment le chic pour se faire tondre la laine sur le dos. Ils se font exploiter par les autres. Que ce soit par excès de gentillesse, par mollesse ou par timidité, peu importe. Le résultat est là : ils se font “avoir”. ( Une chanson de mon enfance joliment illustrée : http://zigpuce.over-blog.net/article-la-laine-des-moutons-40063354.html )

• D’autres n’hésitent pas, ils n’y vont pas avec le dos de la cuillère : ils foncent carrément, bousculant tout sur leur passage. La modération, la douceur, la concertation, ils ne connaissent pas. Ote-toi de là que je m’y mette ! Pousse-toi, j’arrive !
• Peu leur importe de se mettre les autres à dos, de les importuner, de les fâcher. Ils disent et font ce qu’ils estiment devoir faire sans se soucier de quoi que ce soit.
• Ce sont des pratiques peu appréciées, même par ceux dont on dit qu’ils ont le dos large (ou bon dos. Je t’en ai parlé hier.) : qu’ils peuvent supporter beaucoup, même d’être accusés injustement.
• Je préfère à la rigueur qu’on me passe la main dans le dos, qu’on me flatte pour obtenir quelque chose de moi, plutôt que de me forcer la main.
• Je n’aime pas beaucoup non plus ceux qui s’enrichissent sur le dos des autres : grâce à eux, mais sans les faire bénéficier du résultat.
• Et si tu allais te mettre quelque chose sur le dos ? Si tu te couvrais un peu plus ? La fraîcheur tombe vite en cette saison et quand le soleil va disparaître, ce qui ne saurait tarder, tu vas avoir froid.

Les nouvelles expressions de Memphis : Aucune déformation, il est parfait : Avoir bon dos

Pas la moindre scoliose. Pas davantage de lordose trop accentuée : tu as un bon dos a montré ta radio. Mais ce n’est pas une raison pour “avoir bon dos”, accepter d’être le bouc émissaire des autres ni d’endosser toutes leurs fautes. Ce n’est pas parce que tu es gentille que tu dois tout supporter. Réagis tant qu’il en est encore temps !

• Ce n’est pas beau de casser du sucre le dos des autres, en dire des méchancetés.
• Surtout quand ils ont le dos tourné, quand ils ne sont pas là pour se défendre.
• Ne t’étonne pas si tes amis en ont plein le dos. Plus qu’assez.
• Et s’ils te tournent le dos, ne veulent plus te voir.
• Poignarder ses amis dans le dos équivaut à les trahir. J’espère que tu n’es pas de ce style. Les critiques et les reproches, on les fait en face, les yeux dans les yeux. Ou on se tait...

Les nouvelles expressions de Memphis : De cœur, de pique ou de carreau : Etre un as.

Vraiment, ce réparateur est un as ! Il ne lui a fallu que quelques minutes pour repérer la panne que son collègue recherchait depuis plus d’une heure. On me l’avait bien dit, c’est le meilleur dans sa spécialité.

• Ton oncle vient de gagner une somme rondelette au loto. Il est plein aux as, il n’a jamais eu autant d’argent. C’est ce qui explique sa générosité. De toutes façons, le connaissant, je sais qu’il va être très vite raide comme un passe-lacet : dès qu’il a un sou, il faut qu’il le dépense. L’argent lui file des doigts.
• Mais de toutes façons, riche ou complètement fauché, il sera toujours fichu comme l’as de pique, n’importe comment, mal arrangé, mal fagoté. Il ne sait pas assembler les couleurs ni les formes. Il n’a aucun goût.
• Qu’est-ce qui se passe ? Aurais-tu escamoté ton carnet de notes ? Comment se fait-il que nous ne l’ayons pas reçu ce trimestre, qu’il soit passé à l’as ? Bizarre ! http://www.wat.tv/video/drole-drame-1937-michel-simon-nsoq_m7uc_.html

Les nouvelles expressions de Memphis : Pourtant loin de Peyrebelleilles, tu n'es pas sorti de l'auberge

Et bien ! Tu n’es pas tirée d’affaire ! Ce n’est pas gagné ! Tu n’es pas sortie de l’auberge. Tu t’es fourrée dans une situation inextricable et je ne sais pas comment tu vas bien pouvoir t’en extirper. A toi de faire preuve d’imagination et d’initiative. Et il va t’en falloir une bonne dose.

• L’auberge espagnole est celle où tu trouveras tout ce que tu veux. A boire et à manger. Mais seulement si tu l’as apporté ! Il existe un film de Cédric Klapisch qui porte ce titre : http://www.dailymotion.com/video/x9977_lauberge-espagnole-extrait_blog
• Je t’en prie, ne prends pas la maison pour une auberge ! Et ta mère pour la serveuse ! Ce n’est pas ici un endroit où chacun rentre et sort quand il le veut, exige de manger à l’heure qui lui plaît, de trouver ses vêtements lavés et repassés et le ménage impeccable sans avoir rien d’autre à faire qu’apparaître. En bref un lieu où certains s’octroient tous les droits et n’acceptent aucun devoir. Il y a des règles à respecter dans toute société, même familiale.