Ce n’est pas parce que, avec raison peut-être d’ailleurs, tu t’estimes supérieur à moi, Jasmin, qu’il faut me regarder de haut. Me toiser avec cet air méprisant, m’écraser de ta taille. Dis toi bien que s’il y a des choses que tu fais mieux que moi, il y en a d’autres... Si je n’étais pas là pour assumer le quotidien, tu ne pourrais pas t’en tirer. C’est le travail d’une femme ? Qui l’a décrété, sinon toi et quelques machos. M’as-tu déjà demandé mon avis ? Tu penses que c’est amusant et reposant, en plus de mon travail professionnel de laver, repasser, prévoir et réaliser les repas et les courses, m’occuper du ménage, des enfants ? Et d’être disponible pour toi. J’en passe et des meilleures. Un peu de respect et d’humilité, je te prie. Crois bien que, si je le pouvais, je préférerais et de beaucoup lire et dessiner, courir les expos et avoir des conversations intéressantes et instructives avec les copains plutôt que d’assumer les tâches ingrates. Malheureusement, elles ne se feraient pas toutes seules.
- Hauts les cœurs : courage. Et oui, il en faut !
- Mais, ton attitude me donne parfois des haut-le-cœur. Me dégoûte.
- Ne t’étonne pas si je ne suis pas toujours au plus haut de ma forme : au top.
- Si tu veux tenir le haut du pavé, occuper le premier rang, point n’est besoin d’écraser et de mépriser les autres. Seul compte ton mérite.
- Dans ta classe, petite Alizé, les professeurs essaient de niveler par le haut, de faire en sorte que les meilleurs entraînent les plus faibles et les tirent vers le sommet.
- Mais les résultats sont en dents de scie. Il y a des hauts et des bas.
- Parfois, je tombe de haut en voyant ton bulletin. Je suis horriblement déçue.
- Mais les conseils venant de haut, du sommet de la hiérarchie, me conseillent de rester calme et sereine. Tout peut s’arranger le mois prochain.
- Et telle que je te connais, tu peux redresser la situation haut le pied, avec facilité.