Nous parlions de jeux, hier. Certains se pratiquent avec des jetons, des pièces ou des plaques qui remplacent l’argent. On les achète en début de partie et on se fait rembourser ses gains éventuels à la fin.
Les joueurs les jettent, les lancent sur la table. Nous les jetons, au moment de la mise. Ce n’est pas toujours, loin de là, pour s’en débarrasser comme lorsque nous jetons une paire de chaussure hors d’usage. Jeter à la face, c’est envoyer en pleine figure ses griefs ou ses récriminations. Jeter les yeux équivaut à regarder rapidement. Si tu jettes un pont sur une rivière, tu pourras la traverser aisément. Alors que jeter les fondations, fixer les grandes lignes, d’un projet, par exemple, est pris au sens figuré. Si une contradiction jette le trouble dans mon esprit, je ne suis plus sûre de ce que je viens de dire... Elle me jette dans l’embarras, je ne sais plus que penser. Il va falloir que je vérifie mes sources. Mais ce n’est pas une raison pour me faire jeter, ni au sens propre, à la porte, ni au sens figuré : m’envoyer balader ou promener.
Il est évident que “nous jetons” correspond à la 1 ère personne du pluriel du verbe jeter au présent de l’indicatif. Pas besoin de te le dire, n’est ce pas ?