J’ai envie de faire valser mes béquilles: demain, c’est la quille. Je rentre chez moi. Non que je sois mal ici, loin de là. Mais c’est dur de passer un mois loin de chez soi, quand on ne l’a pas vraiment choisi, bref, quand on n’est pas en vacances. Je sais, à la maison, il va falloir s’occuper du quotidien. Le lavage, le repassage, les courses, j’ai un peu oublié tout ça. Mais je ne sais pas si finalement, le train-train ne me manque pas un peu. Il y a aussi tous les risques de chute, les tapis qui glissent et Memphis, la vraie, qui sait si bien se transformer en pot de colle et en danger public. Peu importe, je suis ravie de rentrer. Peut-être aussi parce que, si on me laisse partir, c’est que ma guérison est en bonne voie !