la vie de memphis

Ainsi font, font, font, les petites marionnettes

Et une fois l’hospitalisation terminée, direct en maison de rééducation. Et là, je ne serai plus qu’une marionnette, un pantin obéissant dans les mains des kinés. Trois semaines. Ça va me sembler bien long. Mais, en plus de mes béquilles j’aurai pour me tenir compagnie mes albums à dessin, avec plein de projets et surtout les parents et les amis pour m’aider à faire passer le temps. Alors, à bientôt peut-être... Soyez fidèle à Memphis. Vous avez quand même à ce jour 843 dessins à regarder!...

Elle avait une jambe de bois...

“Elle avait une jambe de bois”. C’est ce que je pourrais bientôt chanter si je n’avais pris la décision de me faire poser une prothèse du genou. Marcher passe encore quand le terrain est plat, mais monter et surtout descendre les escaliers! J’ai vraiment l’impression d’avoir un balai dans la jambe. Alors, mardi, à nous l’hôpital. Mais comme je viendrai encore demain, je vous laisse savourer cette merveilleuse chanson que je n’ai malheureusement pas trouvée en musique (reprise par Stravinsky dans Petrouchka)

Interprètes: Dranem, Delly's, Lacerpète, Dorgel, Paul Lack (1909), Miller, Charlus, Tabler, Luc Barney, Raymond Baillet, Les Charlots
Paroles: Plebus, Maubon. Musique: Émile Spencer   1908

Elle s'appelait Suzanne,
Elle avait de beaux yeux
Un profil de sultane
Et de jolis cheveux
Elle était si gentille
Qu'en passant chaque matin
Qu'sans l'vouloir la belle fille
Faisait d'nombreux chopins
Des jeunes des vieux
Mais l'plus curieux :

{Refrain}
Elle avait une jambe en bois
Et pour que ça n'se voie pas
Elle faisait mettre par en d'ssous
Des rondelles en cayoutchouc
Ah !
Elle avait une jambe en bois
Mais comme elle portait des bas
Ceux qui n'avaient pas tâté
Ne s'en s'raient jamais douté
Bois !
Bois !
Elle avait une jambe en bois

Elle était de Nanterre
Et le maire - un malin !
La fit nommer rosière
De son gentil pat'lin
"Vrai, disaient ses copines,
Ça nous en bouche un coin
Sa vertu est en Chine,
Si ça, 'est pas plus loin !"
C'était pas vrai
Preuve en était :

{Au refrain}

Au bal, après la fête
En robe de satin blanc
Elle dansa la liquette
C'était vraiment charmant
Pour finir la soirée
Vers minuit moins un quart
Elle fit la chaloupée
La gigue, et l'grand écart
Mais sapristi
Tout le monde vit

Qu'elle avait une jambe en bois
Et pour que ça n'se voie pas
Elle faisait mettre par en d'ssous
Des rondelles en cayoutchouc
Ah !
Elle avait une jambe en bois
Mais comme elle portait des bas
Ceux qui n'avaient pas tâté
Ne s'en s'raient jamais douté
Bois !
Bois !
Elle avait une jambe en bois

Mais voilà qu'elle chancelle
On la voit se troubler
"J'ai l'mal de mer, dit-elle,
Ça commence à presser"
Couchée sur la grosse caisse
Dans les bras du piston
Elle mit, la drôlesse,
Au monde un gros garçon
Mais le chéri
Avait sur lui

Une toute petite jambe en bois
De la grosseur d'un p'tit doigt
Il avait même par en d'ssous
Deux rondelles en cayoutchouc
Ah !
Il avait une jambe en bois
Tout le monde en restait coi
Ceux qui n'avaient pas tâté
Ne s'en s'raient jamais douté
Bois !
Bois !
Il avait une jambe en bois

Memphis au concours de piano Long-Thibaud

Une interwiev surprise de Madame Memphis à propos de sa fille qu'elle présente au concours international de piano Long-Thibaud:
Déjà toute petite, j'ai pensé que je la présenterai au concours!

Si jeune et déjà en haut de l'affiche:

J'ai dit à ma voisine:"Ça y est! Elle va rentrer au Panthéon, pardon au CNSM"

Les éliminatoires du concours, c'est comme un entonnoir: des centaines au départ, 33 à l'arrivée!

Elle a tellement ébloui le jury qu'ils ont été obligés de mettre un paravent!

Je lui est dit: "Si tu accédes à la finale, je m'achète une belle robe pour te faire honneur!"

Et maintenant, je me ronge les ongles!...

Et Calvi aujourd'hui.

A dire vrai, je ne connais que le Calvi de l’arrière-saison. Mais qui permet d’imaginer ce qu’est la plage au cœur du mois d’août. Bondée, les serviettes collées les unes contre les autres. Les belles estivantes seins nus et bikini réduit au maximum se font griller du matin au soir après, pour la bonne conscience, s’être tartinées de crème à indice maximum. A moins que plus prudentes ou plus aisées, elles n’aillent s’étendre sur un matelas à l’ombre d’un parasol. Dans un seau, le champagne ou la bouteille de rosé. Ou, le Vittel- menthe, plus rafraîchissant. A ma saison, nous choisissons souvent la plage du Belgodère, celle où le soleil, plus doux, s’attarde le plus longtemps. Et où la mer est tiède... Une merveille, surtout quand Paris est sous la grisaille, la pluie et le froid!

Calvi hier...

C’est Roger Broders, un spécialiste de l’affiche touristique qui en a créé l’original entre 1925 et 1935. Il travaillait surtout pour le réseau PLM dont une ligne traversait la Corse. Autres temps, autres mœurs, autres costumes. Les baigneuses étaient davantage couvertes sur la plage qu’une de nos filles en ville, ou presque. Souvent elles s’abritaient sous une ombrelle pour ne pas gâter leur teint. Les messieurs avaient des maillots une pièce à bretelles et tout ce monde jouait au ballon ou au volant avant d’aller se tremper les chevilles dans la grande bleue. Belle époque?

Roméo et Juliette étaient-ils corses?

Arrivée à Calenzana. 20 heures environ. Et en allant du parking à la maison de nos amis, un chien. La tête levée vers un porche. Gémissant, frétillant, pleurant d’amour pour une belle, elle-même perchée sur le portique et appelant son Roméo. Attendrissant. Et quelques heures plus tard, repassant au même endroit, les mêmes, s’appelant et s’attendant. Elle descendant pour aller l’embrasser sous le portail et remontant se pencher à son balcon. Ils ont du rester là toute la nuit. L’impossible rencontre...

Les hommes du président...

Non, pas tout à fait, le premier ministre seulement. C’était le 21 septembre et il honorait Calvi de sa présence. Ce jour là -de la terrasse on a la baie de Calvi sous les yeux- nous avons vu fleurir avec de l’eau à mi-cuisses, un certain nombre de clones du sexe masculin en bermudas noirs. Et pas baraqués comme des mauviettes, croyez moi! Et ces hommes de la sécurité du premier ministre sont restés pratiquement immobiles sous un soleil de plomb, avec la réverbération de l’eau pendant au moins quatre heures! Si c’est pas du dévouement et du professionnalisme, ça!

Léve-toi et marche!

L’embêtant, avec l’arcade sourcillière fendue, c’est que ça vous interdit absolument de nager. Mouiller une cicatrice récente, au bout de trois ou quatre jours, ça passe. Mais à l’eau de mer, pas question. Ça empêche la cicatrisation. Me voilà donc interdite de natation. Pas non plus de soleil sur la tête. Et l’eau est à 24, 25° Quant à la plage elle frôle ou dépasse les 30°. On va faire avec les moyens du bord: chapeau vissé sur le crâne, lunettes de soleil pour camoufler une partie de l’arc-en-ciel, je vais marcher dans l’eau, en travers. La plage de Calvi qui descend en pente très douce est magnifique pour ce genre d’exercice. Et, en prime, au bout de quelques jours, je n’ai plus mal au genou! A quelque chose, malheur est bon!

Jeanne la Borgne

Je pourrais aussi, en m’inspirant d’un borgne célèbre revêtir la cuirasse de Jeanne d’Arc! Mais d’une part, il ne m’est pas très sympathique et d’autre part, par la température qui règne en Corse!... Et puis le poids! quelle force elle devait avoir notre pucelle d’Orléans pour supporter un pareil vêtement. Je crois que finalement le plus simple, et c’est la solution que j’ai choisie, il faut assumer mon problème et ne pas chercher à le camoufler. Quitte à affronter les coups d’œil ou les réflexions goguenardes. Le plus gêné étant peut-être mon mari vers qui se portent tous les soupçons bien sûr...

France - Nouvelle-Zélande: les dieux du stade, ce sont les français!

Encore une bien bonne idée ma chère Édith. Quand je serai en panne d’inspiration, je saurai qui aller voir. Mais oui, profitons de la coupe du monde, surtout aujourd’hui après le match contre les All Blacks pour dissimuler nos misères sous le maquillage tricolore approprié! Personne ne s’en étonnera après cette magnifique victoire de la France. Quel match, quel suspense! Comme elles ont paru longues ces dernières minutes, ces dernières secondes, quand il suffisait d’un simple drop pour nous enlever tout espoir d’aller en demi finale! Ouf, je respire enfin (c’était l’apnée totale...). Merci au quinze tricolore de nous avoir offert ce magnifique cadeau. Je serai fière de me mettre à leurs couleurs.