Vous connaissez Prades et son festival Pablo Casals? Je peux vous en parler, j’en arrive... Ce n’est pas la première année que nous nous y rendons, mais cette fois ci, je l’ai trouvé encore plus magique que les autres fois. peut-être parce que ce damné cancer semble vouloir me laisser en paix...
Le cadre, d’abord: le plus souvent l’abbaye Saint Michel de Cuxa, ou l’église Saint Pierre de Prades avec le plus grand retable de France et l’après-midi les petites chapelles romanes des villages voisins, elles aussi riches en trésors baroques. Et, en toile de fond, le Canigou. En plus, un accueil chaleureux de l’équipe du festival et de la municipalité. Et des musiciens non seulement talentueux, mais adorables de gentillesse et ayant suffisamment le sens de l’humour pour rire aux éclats en se voyant sous la forme de chiens et me donnant de très gentils autographes et dédicaces.
Nous n’avons évidemment pas assisté à tous les concerts, et je ne vais d’ailleurs vous parler que de quelques uns d’entre eux, ceux qui m’ont le plus marquée. Le premier: trois grandes sonates pour violoncelle et piano avec, dans Grieg la charmante et si jolie Marie Hallynck. On ne peut pas dire comme de certaines autres que sa beauté lui tient lieu de talent: elle cumule les deux. Magnifique, François Salque, dans la sonate de Rachmaminov. Et, toujours égal à lui-même, Arto Noras, ce pilier du festival, dans la sonate de Chopin. Quant au piano, Jean-Claude Vanden Eynden les a magistralement accompagnés en s’adaptant au jeu de chacun. Que du bonheur!