la vie de memphis

Et si nous faisions une petite pause...

Après ces pubs alimentaires, Memphis, bien qu’elle ne parte pas tout de suite en vacances, va souffler un peu. Pour pouvoir chercher calmement de la documentation (ça coince un peu ces temps-ci!), préparer ses valises et chercher d’autres idées. Ton nez s’allonge Memphis! Sur ton ordinateur, je vois 11 séries potentielles qui attendent que tu t’en occupes! Bon, soufflons un peu. Si seulement ça pouvait nous rafraîchir...
Mais, si vous voulez me rendre visite, souvenez-vous que mon blog a commencé en février 2005 et qu’il y a à ce jour 480 dessins! Pour vous aider:
-6 février 2005: La vie quotidienne de Memphis
-24 février: Je suis une star
-11mars: Le voyage de Memphis
-19 mai: Qui suis-je
-9 juin: L’anniversaire de memphis
-14 juillet: Jeux d’enfants
-15 août: Memphis fait son cirque
-31 août: Si j’étais une femme célèbre
-24 septembre: Memphis fait ses valises
-29 octobre: L’accident de Zéphyr
-15 octobre: Alizé a une angine
-14 novembre: L’affaire du sac
-25 novembre: Parcours à l’IGR
-6 janvier2006 : Jasmin a mal aux dents
-16 janvier: Une journée particulière
-31 janvier: L’abécédaire de Memphis
-5 mars: Memphis fait de la musique
-27 mars: La visite des grands-parents
-22 avril: Quand je serai grand
-24 mai: Memphis, fille de pub
Vous avez le choix! A bientôt, donc et BONNES VACANCES

"Mon corps et moi, on adore": Saint-Yorre

C’est notre Guy Roux national qui prononce cette petite phrase en 2002. Pour une marque dont la source d’eau salée a été découverte...grâce à des vaches. Elles l’appréciaient tellement que Nicolas Larbaud, le propriétaire du terrain pensa vers 1853 à la mettre en bouteilles. Saint-Yorre, dans l’Allier, près de Vichy est devenue L’incontournable station thermale pour soigner le foie. Charmoz, Villemot, Alain Wienc (“ma” publicité vers 1960) créèrent des affiches pour elle. Sans oublier les adorables dessins d'André Dahan, illustrateur de livres d’enfants qui nous montraient des animaux en plein repas avec la célèbre légende: “Et ton foie?” “Mon foie? Connais pas!”

le champagne des eaux de table: Perrier

On pourrait presque dire que c’est au génie de Gustave Leven , Maurice Epry et Jean Davray que Perrier doit son succès. La petite bouteille qui rappelle la forme des haltères qu’ utilisait Sir John Harmsworth, alors (1906) propriétaire de la Compagnie de la source Perrier, pour sa rééducation existait déjà. Cette eau, dont la nappe est traversée par un courant de gaz carbonique d’origine volcanique était très connue en Angleterre avant de repasser en mains françaises en 1946. Le peintre Domergue, Villemot, Savignac, Morvan, Jean Effel contribuent aux affiches de publicité. Pour les textes, Colette, Mac Orlan, Francis Carco... Dali prononcera le fameux “Perrier c’est fou. Au cinéma, Lautner, Reichenbach, Lorin, précédent Jean Paul Goude et sa oh combien fameuse rencontre entre une femme assoiffée et un lion. “L’eau qui fait pschitt” accompagnera le tournoi de Roland Garros et créera des séries spéciales de bouteilles. Aux États-Unis, c’est la voix d’Orson Welles qui prononcera “enjoy and a good health”.
Mon affiche, pleine de sensualité: Villemot, dans les années 75-80.

Parlons thermalisme: Contrex

L’histoire des eaux minérales est intimement liée à celle du thermalisme. Nos lointains ancêtres (témoignages de 3000 ans avant J.C.) connaissaient déjà les vertus médicamenteuses de certaines sources. Très prisés à Rome, des thermes furent construits dans tout l’empire romain et contribuèrent à l’utilisation de ces ressources de médecine douce. Après une période d’oubli, renaissance sous le bon roi Henri IV qui signa la 1ère charte des eaux minérales en 1604. Au XVIIIème siècle, des établissements thermaux monumentaux se construisirent et Napoléon III et sa femme Eugénie (qui donna son nom à la station d’Eugénie-les-bains) contribuèrent à l’essor du thermalisme. De même, l’avénement du chemin de fer rapprocha les curistes des stations. Contréxeville a su négocier un tournant rendu nécessaire par la baisse de ses curistes traditionnels. A partir de 1979, c’est sur la “ligne” que cette station, présentée à l’Académie de médecine dès 1760, basera sa publicité. Actuellement, pour tous (et surtout toutes...) Contrex est “le partenaire minceur”, l’eau qui aide à retrouver ses formes en perdant sa cellulite!
L’affiche est de Villemot en 1970. Elle spécifie: “Faites confiance à Contrex, avec un régime spécifique”.

Il fait chaud, buvons de l'eau: Evian

L’eau d’Evian est liée au départ à la pureté, aux Alpes. C’est l’eau des bébés, qui n’a pas besoin d’être bouillie pour faire les biberons. A l’origine, vers 1789, c’est le marquis de Lessert qui en y soignant ses reins fit découvrir les vertus de la source Sainte-Catherine. L’eau prit bientôt le nom de son propriétaire, le Sieur Cachat avant de s’appeler du nom de son village d’origine, Evian. Elle sera vendue jusqu’en 1960 uniquement en pharmacie.
Parmi les pubs d’Evian, qui n’a pas été marqué par le ballet aquatique des bébés réalisé en 1998 par J.P. Roux sur une chorégraphie de Muriel Lhermine. Il y eut aussi en 2000 le ballet des seniors qui, eux portent un maillot de bain!
“Mon” bébé est de Saint-Geniès en1955 et personnellement je le trouve craquant...

Partout dans le monde: Coca-Cola

C’est un peu par hasard que, à Atlanta John Pemberson découvrit en 1886 la formule du coca-Cola, alors qu’il cherchait un remède contre la migraine. Le brave homme ne se doutait pas que, plus d’un siècle plus tard, on utiliserait son breuvage pour lutter contre la “tourista”! C’est son comptable qui donna le nom de Coca-cola et l’inscrivit dans son livre de compte avec la calligraphie qu’on retrouve encore inchangée aujourd’hui. Tout comme la bouteille emblématique et reconnaissable même dans le noir qui fut créée quand on abandonna la vente au verre et à la fontaine. La guerre de 40 contribua énormément au développement de la marque en Europe par le biais de la consommation par les G.I’s. En 1978, même la Chine autorisa la vente sur son territoire. Et maintenant, ne pas trouver de Coca-Cola, où qu’on soit dans le monde relève de l’exploit.
Bizarrement, à l’exception du Père Noël de Sundblom en 1931, j’ai peu trouvé de dessins de publicité. Celui-ci est dû à un graphiste suisse, Herbert Leupin, en 1954.

Les délices de Vittel

C’est parce que Monsieur Boulomié était malade des reins, du foie, de l’estomac qu’il a fait des cures à Contréxeville et s’est intéressé au thermalisme. Ce qui l’a amené à acheter une source dans un petit village appelé Vittel. Dans les années 1860, il y fait construire un établissement thermal (dont l’architecte sera plus tard Charles Garnier, celui de l’Opéra de Paris) en même temps qu’il commence à exploiter l’eau de sa source. Il y adjoint bientôt Hépar découverte en 1873. Le V emblématique gravé sur les bouteilles est dû au comédien Fusier, le père de Jeanne Fusier-Gir, l’actrice bien connue. La Vitelloise -l’eau qui chante et qui danse- Vittel-délices et Vittel fraise viennent enrichir la marque à partir des années 45. Il faut souligner toutes les inventions de Vittel au niveau de l’embouteillage. personnellement, j’apprécie beaucoup les bouteilles à section carrée qui ne se baladent pas sur le siège de la voiture! Nombreux sont les artistes qui ont participé à la publicité de Vittel. “Mon” affiche est de André Roland en 1950.

défilé du 14 juillet

Décidément, elle est partout! Je viens de la voir dans le command-car présidentiel, entouré de gradés et protégée par la garde républicaine, saluant la foule et les représentants de l'armée. Plus fière qu'elle ne sera ce soir au moment des pétards et des feux d'artifice!

Orangina, secouez-moi...

Une autre petite bouteille, ronde cette fois...Originaire de Valence mais commercialisée en Algérie avec un concentré des oranges du pays, elle a vu le jour environ en 1937. L’affichiste Bernard Villemot se sert d’un zeste d’orange découpé en spirale pour la première publicité (vers 1953) Par la suite, nous retrouverons cette écorce d’orange en chapeau, maillot de bain, parasol: elle est devenue indissociable de la marque. Tout comme le deviendra le fameux “O-ran-gina, secouez-moi, secouez-moi!”. Avec tous les films de J J Annaud, J P Goude, P Etaix, la musique de la Soca ou de la Lambada, si vous n’avez jamais bu un Orangina, c’est que vous êtes vraiment imperméable à la pub...

Le Joker des jus de fruits

Monsieur Malvoisin aimait les jeux de cartes. Et, quand il mit au point, en 1929 un concentré de jus de raisin, il lui donna tout naturellement le nom de la carte magique, le Joker. Le bonnet de ce bouffon ressemble d’ailleurs fort à des feuilles ponctuées d’une cerise en guise de grelot. C’est dans les pharmacies que la vente de ce joli flacon conique a commencé: “C’est bon pour la santé”. Mais le succès étant au rendez-vous, on le retrouve très vite dans les cafés. Et la gamme s’élargit: pomme, abricot, tomates et le premier jus d’ananas. “Joker, le fruit qui se boit” dit la publicité de ces 100% pur jus. L’affiche publicitaire est due à Jacques Auriac.