la vie de memphis

grand-mère sait faire un bon café!

C’est presque une cafetière qu’il me faut le matin. Avec le jus d’orange apporté par mon mari, c’est indispensable pour commencer la journée du bon pied...Je crois que je ne suis pas la seule dans ce cas et javoue que quand dans la journée j’entends la petite phrase: “Tu prendras bien un p’tit café”, seule la peur de l’insomnie peut me faire refuser.
Pendant la guerre, la privation de café avait été très dure, surtout dans le Nord où la consommation est très élevée. D’où le succès de René Monnier lorsqu’il commença à en vendre dans les années 50. C’est à Lucette, sa femme que nous devons le nom et le dessin de cette adorable vieille dame dégustant le café Grand-mère. En 1977, René et Lucette lanceront avec le même succès “Carte noire”, “Le café nommé désir”. Je crois que je vais arrêter là et aller me faire un petit expresso...

Bornibus: de la moutarde...pour les dames!

Ici, il s’agit de condiments et non plus de moutarde. D’ailleurs, dans son livre: Moutardes en Bourgogne, Françoise Decloquement rapporte cette anecdote:
Alexandre Dumas (“Les trois mousquetaires...”), ayant, à l’hôtel du Parc, à Dijon commandé des côtelettes de mouton -et, vu son gabarit, il devait y en avoir un paquet-, s’entendit proposer: “De la moutarde d’homme ou de dame?”. Cette dernière étant de Monsieur Bornibus. L’affiche que je trouve amusante a été réalisée en 1954 par Fore.
J’avais oublié: il y a au 58 bd de la Villette, une magnifique enseigne de la société. ( http://www.davidphenry.com/Paris/paris289_fr.htm )

Par amour du goût: Amora

La moutarde semble connue depuis très longtemps: Pline l’ancien, qui, comme chacun est censé le savoir (sauf moi, j’ai du vérifier!) a vécu de 23 à 79, disait: “Une femme froide peut devenir, avec quelques cuillerées de moutarde, une épouse idéale”! Dès le XIV ème siècle, on nous déclare “qu’il n’est moustarde que de Dijon”. Le blason de la ville, emprunté aux ducs de Bourgogne proclame d’ailleurs: “Moult me tarde...” Louis XIV en était friand d’après les archives de l’époque. Il y avait, pour le service des papes une charge de “Premier moutardier du Pape”. Et une corporation des vinaigriers et moutardiers. Amora, dont le nom serait du au dieu égyptien Amon-Râ date de 1756. La marque a beaucoup diversifié ses produits depuis. Mais sa moutarde forte justifie toujours l’expression: “La moutarde me monte au nez”.

Sitôt dit, sitôt fait: Les flans Alsa

Même marque, même remarque. Par contre, je sais que l’affiche est de Rohonyz, en 1955 et qu’elle provient de la bibliothéque Forney. Quelle mine cette bibliothéque! Et située dans un quartier que j’aime beaucoup, le Marais. Revenons à nos entremets: “Sitôt dit, sitôt fait”. Et c’est vrai que pour un dessert dépannage... Malgré tout, un vrai flan ou une vraie crème avec de vrais œufs, du vrai lait, du vrai chocolat etc. c’est incomparablement meilleur...

Gonflée et pourtant pas Vahiné!

Existe-t-il une seule femme en France qui ne se soit jamais servie d’un sachet de levure Alsa? Le petit sachet rose avec une alsacienne, je suis sûre que même Jasmin connaît. Et c’est une référence. Dans combien de gâteaux a-t-on versé religieusement une pincée ou un sachet entier de levure alsacienne? Et bien, figurez-vous que je n’ai pas pu trouver, même à l’Irep ou chez Unilever qui est maintenant propriétaire de la marque le moindre renseignement. Ils m’ont très aimablement renvoyée à un site très intéressant de recettes de cuisine et c’est tout. Ce qui ne m’empêchera pas d’avoir toujours en réserve un brave petit sachet rose pour faire monter cakes ou autres gâteaux!

A la bonne soupe: Liebig

L’affiche est de Seguin, en 1956. De ça, je suis sûre. Pour le reste, difficile à suivre... Le début, (milieu du XIXème) se passe en Argentine où il y a d’immenses troupeaux de bovins élevés par la société Liebig pour extraire du jus de viande. A la même époque à Vienne, un chimiste réputé, le baron Justus Liebig, nourrit une jeune malade incapable de s’alimenter avec une macération de viande dans de l’eau. La marque argentine se prévaut du nom du chimiste et affirme qu’il contrôle la fabrication de son extrait... En 1884, une société - vous voyez laquelle...- est condamnée pour avoir utilisé l’image du chimiste sur ses boîtes d’extraits de viande. Donc, quel est le rapport exact entre Justus Liebig et la marque du même nom? J’avoue que j’ai mal dormi et mal au crâne. Ce qui fait que je renonce à comprendre, mais que j’avoue que, une fois un peu relevée et avec une noix de beurre, je me suis régalée d’un potage Liebig, saveur d’automne, potiron, châtaignes.
Encore une question: Justus Liebig a-t-il donné son nom au Stradivarius actuellement prêté à Nicolaj Znaider et autrefois propriété de Wolfgang Schneiderhan? Au secours Monsieur Vatelot...
Et puis ce fameux Justus Liebig aurait été le premier à faire nourrir les bovins avec de la farine animale... Aurait-il contribué à la lointaine naissance de la maladie de “ la vache folle ” ? Au secours, Annick!

Kub: un bœuf borgne

Toujours Maggi. Mais encore une affiche (Cappiello, 1931) que je ne pouvais pas laisser passer: un vrai chef-d'œuvre... Elle est directe, droit dans l’œil du consommateur potentiel, comme dans celui du bœuf du dessin. Je trouve d’ailleurs que très souvent, les publicités graphiques sont plus accrocheuses, plus parlantes que les photos. Avis qui n’engage bien évidemment que moi.

La magie de Maggi.

Celle de ses publicités a agi sur moi... Je n’ai pas pu résister à un corbeau binoclard, suisse d’origine. Je pense qu’il s’agit de l’ancêtre du fameux “bouillon Kub”. Fameux et qui, bien que datant de 1912 est toujours d’actualité. Je m’en sers moi-même couramment, quand je n’ai pas de bouillon pour ma fondue chinoise ou pour mon risotto. “Un geste simple pour une cuisine réussie”. Ce n’est pas moi qui l’ai dit mais je suis assez de cet avis...

Crème de veau: maggi, Maggi, c'est la cuisine d'aujourd'hui...

Dès le départ, Julius Maggi, qui possédait un moulin a pensé “soupe”. A l’époque, sous forme de farines de pois, de haricots, de lentilles qui permettaient aux ménagères qui travaillaient en usine de confectionner des soupes malgré le manque de temps. Vers 1890, apparaît l’arôme Maggi, pour améliorer le goût des potages. Ni le produit, ni la bouteille n’ont changé depuis cette époque. On ne changeait pas une équipe qui gagne! depuis, on ne change pas une équipe qui ne perd pas...”Mon” affiche, elle, date de 1956 et c’est Sepo qui a dessiné le petit veau, aussi attendrissant que moi.

Les saladières Saupiquet

La pub est marrante, mais, à en croire les avis de consommateurs, le contenu de certaines “Saladières”, ne semble pas très gai... Il semble que l’on serait vraiment très, très loin de la haute gastronomie... Ce que j’en ai lu ne me donne pas envie d’essayer pour vous donner mon avis personnel. Monsieur Arséne Saupiquet a fondé sa société à la fin du XIX ème siècle et c’est en 1984 que sont apparues les fameuses “Saladières”. Quel en est l’affichiste???