la vie de memphis

Demain est un autre jour...

“D’accord, maman, il faut que je pense à faire mes devoirs... Mais avant, je vais te dire quel métier, moi j’aurais aimé que tu fasses: marchande de jouets. Comme ça, Alizé aurait eu plein de peluches et de poupées”. C’est vraiment gentil de sa part de penser d’abord à sa sœur. Mais, il n’a pas terminé: “Et papa, il aurait été marchand de jeux vidéos...” Et voilà! Dans dix ans, quelle profession choisira mon fils? Je suis prête à parier qu'elle n'aura rien à voir avec ses rêveries d'enfant. Quelle importance d'ailleurs du moment qu'il trouvera du plaisir et de la satisfaction à exercer son métier...
Demain, je vous présenterai le résultat de mon travail à la suite de ce fameux casting. Je l'ai appelé "Memphis, fille de pub".J'espère qu'il vous intéressera...

Les routiers sont sympa

“Je ne sais pas si tu y as pensé, mais, il y a des femmes routier. J’en ai vu qui conduisaient des camions énormes. Mais je ne te vois pas tellement dans cette profession. Tu ne fais pas le poids, tu aurais l’air minuscule à côté d’un quinze ou vingt tonnes. On ne pourrais pas te prendre au sérieux. Et puis, tu sais, ma maman chérie, je n’aimerais pas te savoir toute seule sur la route pendant des jours et des jours à faire des milliers de kilomètres. Et puis, tu me manquerais...” Tu me réchauffes le cœur, mon petit garçon, toi qui n’est pas particulièrement démonstratif. Viens que je te fasse un gros bisou!

Qu'on se le dise!

“Quand j’étais petite fille, il y avait un personnage qui me faisait rêver et que j’imitais souvent. A grand renfort de déguisement, d’énorme moustache faite au bouchon brûlé et en tapant sur une boîte de conserve suspendue à mon cou par une ficelle, je devenais pour quelques instants le garde-champêtre. “Avisss à la population, demain sur la place du marché, spectacle de marionnettes, les petits et les grands tout le monde sera content! Qu’on se le dise!” Je pense qu’ils n’existent plus, sauf peut-être à la commune libre de Montmartre. Ils font désormais partie du folklore, remplacés par la radio, la télé et autres téléphones portables. Dommage, les enfants les aimaient bien car ils annonçaient généralement des fêtes ou des événements agréables.”

Bavarde!

“Être avocate, ça ne t’aurait pas plu, maman?” “Quand j’avais ton âge, si..” “Tu as changé d’avis depuis?” “Et oui. Tout simplement parce que les avocats ne défendent pas seulement la veuve et l’orphelin comme je me l’imaginais à cette époque. Il faut aussi plaider pour des causes immondes. Défendre des assassins qui peuvent avoir torturé leurs victimes et surtout des gens qui se sont attaqués à des enfants. Essayer de les faire acquitter, ça, je ne le supporterais pas...”

Toréador, prends garde!

“Toréador, dit-il soudain. J’aimerais bien être toréador. Ils ont un beau costume et quand ils s’amusent à faire tourner leur cape autour du taureau, c’estdrôlement beau”. “ Beau peut-être mais dangereux sûrement! As-tu une idée, petit malheureux du poids des taureaux de corrida? Et as-tu regardé leurs cornes? Penses-tu à ce que peut te faire une bête comme ça, bien excitée par les picadors? Elle pourrait t’envoyer en l’air ou te piétiner, ou peut-être les deux! Les toréadors sont souvent blessés gravement. Certains y laissent même la vie! Choisis autre chose mon chéri. Je ne pense pas que ce soit la meilleure idée!”

“J’aimerais bien aussi être Jockey, dit Zéphyr. M’occuper de chevaux toute la journée, les monter, les entraîner. Et toi, maman, ajoute-t-il en riant, pour venir me voir courir le Grand Prix du Président de la République, tu mettrais un chapeau invraisemblable”. Nous voilà partis d’un de ces fou-rires! Dix bonnes minutes à le décrire ce fameux couvre-chef! Et d’en rajouter, un ruban par ici, trois fleurs par là et quelques légumes et du tulle et même un nain de jardin. Il doit peser une tonne et son poids doit me l’enfoncer jusqu’aux oreilles! Revenons quand même aux choses sérieuses. J’explique à Zéphyr qu’il y a des impératifs de poids et de taille pour être jockey et qu’il faudrait qu’il s’arrête immédiatement de grandir. Ce serait un bien pour mes finances d’ailleurs: il va falloir une fois de plus que je lui achète des pantalons.

Taïaut, taïaut

Après cet intermède grec, je reprends la conversation avec mon fils, quand nous parlions des professions qu’il aimerait exercer ou qui me plaisaient quand j’avais son âge.
“Moi, dit Zéphyr, j’aimerais bien être chasseur.” “Mais ce n’est pas un métier, tout au plus un loisir. Et que, personnellement, je n’aime pas du tout. Tuer de pauvres lapins ou pire une jolie biche...” “Ce n’est pas de cette chasse là que je veux parler. Mais de la chasse au lion, ou aux animaux sauvages. En Afrique. Je voudrais conduire des safaris au Kenya.” “Je te laisse rêver mon chéri. Pas plus que moi quand j’avais ton âge tu ne vois la réalité. Alors rêve, rêve, c’est indispensable à tout âge.”

Bis repetita...

Comment, il y en a encore parmi vous qui doutent? Vous ne m'avez pas vue parmi les caryatides? Savez-vous qu'il suffit de cliquer sur le dessin pour l'agrandir? Enfin, je vais essayer de vous convaincre. Vous me voyez, là, en evzone? Enfin! J'ai failli m'engager, je trouvais le costume tellement seyant... Je n'ai renoncé que parce qu'il fallait marcher en faisant le pas de l'oie. Et ça, franchement, je ne peux pas. Ça me rappelle de trop mauvais souvenirs...

A moi, Saint Thomas!

Comment? Vous osez dire que moi, Μεμφισ, je n’ai pas été en Grèce? Mais vous êtes pire que Saint Τομασ...Il vous faut une preuve? Et bien la voilà... Mais c’est dur la vie. Il va bientôt me falloir une minerve. Vous me direz que en Grèce...

petite main et beaux patrons

“Les petites filles jouent beaucoup à habiller leurs poupées. Et même si le résultat tient le plus souvent de la serpillière que du vêtement de couturier, elle sont toutes fières du résultat. Tous les bouts de chiffon que je pouvais trouver ont fait des robes pour mes poupées et je n’aimais rien tant que d’accompagner Mami chez sa couturière. Elle me donnait toujours des chutes de velours, de mousseline ou de taffetas qui me semblaient être le comble du chic pour mes filles. Maintenant, je préfère acheter une robe toute faite, que je peux étrenner immédiatement. Et mis à part recoudre un bouton ou refaire un ourlet,je n ‘ai plus guère de contacts avec la couture.”

Je sens qu'il se prépare quelque chose. J'ai vu ma maîtresse consulter la météo d'Athénes et sortir une valise! Je sens que je vais me retrouver chez Cécile... Notez, j'y suis très bien. Je vais donc vous quitter pour quelques jours. A bientôt.