la vie de memphis

Bateaux, ciseaux...

La matinée a passé très vite pour Mami. Juste le temps de faire un petit tour dans le quartier et il est l’heure de préparer le repas de midi d’Alizé et d’aller la chercher chez sa nounou. Au menu, purée de carottes et côtelette d’agneau: tout ce que ma puce adore. Ainsi le déjeuner sera rapide. Vite à la sieste pour éviter la grogne de l’après - midi et les voilà parties au Luxembourg. En RER. C’est presque une première pour Alizé et elle est toute contente. par contre Mami regrette déjà d’avoir cédé à son envie de jouer aux petits bateaux sur le grand bassin. Elle se penche dangereusement et Mami ne vit plus. Heureusement, Alizé se lasse assez vite et mami l’entraîne vite vers une allée moins dangereuse -à ce qu’elle croit...

Pas de grasse matinée...

Je n’ai pas pris ma journée aujourd’hui. Trop de travail. J’ai déposé Alizé chez sa nounou. Mais elle n’y passera que la matinée, Mami est trop contente de l’avoir un peu à elle. J’ai déposé Papi chez eux pour surveiller les travaux. Impossible de lui faire conduire la Smart: “J’aurais l’air de quoi dans cette miniature? Ridicule, je serais ridicule”. Ne le contrarions pas, ce n’est qu’un tout petit détour pour moi. Pendant ce temps, Mami va accompagner Zéphyr à l’école. Il y va le plus souvent tout seul, mais c’est une occasion de lui montrer ses copains et peut-être une petite copine qui semble tenir une grande place dans son cœur...

Enfin seuls...

Jasmin a débouché une bouteille de champagne. Je n’ose pas lui dire que personne parmi nous ne l’apprécie en fin de repas. Il a tellement envie de faire plaisir à ses beaux-parents. pendant qu’il refait le monde et spécialement le dernier match de rugby avec Papi, nous papotons avec maman. Elle me donne des nouvelles de mes anciennes camarades d’école: “Tu sais bien, la fille de l’oncle du pâtissier de la rue machin!” Je n’ose pas lui dire que je n’en ai gardé ni un souvenir impérissable ni, à vrai dire le moindre souvenir. Elle a eu des triplés et son mari l’a quittée... Quelle histoire! je fais mine de m’y intéresser avant de la guider vers des sujets qui me concernent davantage. En particulier leurs projets pour les mois à venir. Et soudain Papi s’exclame: “C’est fou ce que tu peux ressembler à ta mère!” Et Jasmin, toujours galant: “Si elle est aussi bien au même âge, je n’aurai pas à me plaindre”. je crois que Mami a rougi.

Au lit, les enfants!

Pour un soir, nous déléguons aux grands-parents. Ils vont emmener les enfants au lit. Il est plus tard que d’habitude, mais ils resteraient bien encore un peu, et encore un peu, etc. Mais demain, il y a école pour Zéphyr et nounou, au moins le matin, pour Alizé. Gros câlins avant de regagner les lits et puis la traditionnelle histoire. Papi et Mami en racontent d’autres que Papa et Maman. Mais, malgré son désir de connaître la fin, Alizé sombre. J’avais peur que le sommeil ne vienne pas très facilement tellement elle s’est énervée aujourd’hui, mais la fatigue a pris le dessus. Zéphyr va bien vite, je pense la rejoindre au pays des songes...

Repas en famille

Pour ce soir, les enfants mangeront avec nous. Ce sera plus sympa, et, de toutes façons, il est plus tard que d’habitude et je n’ai guère le choix si je veux moi aussi profiter de mes parents. Pendant que les hommes prennent l’apéro, je mets la dernière main à mon repas. Mami m’a bien sûr retrouvée à la cuisine qui comme chacun sait est un haut lieu d’échanges de nouvelles ou de petits secrets. A chaque fois que Zéphyr et même Jasmin ont quelque chose qui leur tient à cœur à me dire, c’est à la cuisine qu’ils viennent me le confier...

Les petits cadeaux entretiennent...

Les parents rejoignent les petits dans leur salle de jeu. Et évidemment, ils n’arrivent pas les mains vides. Alizé déballe une magnifique poupée au visage d’enfant bougon, plus vraie que nature. Et Zéphyr...je commence par râler: “Il est trop jeune et je ne veux pas qu’ils aient des cadeaux de trop grand prix.” “Tu as raison, d’un certain côté. Mais, c’est seulement mon ancien appareil numérique. Je m’en suis offert un beaucoup plus performant. Je vais lui apprendre à s’en servir et il va se faire la main avec”. Que voulez-vous répondre, sinon: “Bien Papa”?

Installation

Nous voilà rentrés à la maison. J’intercépte les enfants et les envoie jouer pour que mes parents puissent prendre possession de leur chambre avec un minimum de tranquillité. Papi enlève discrètement ses chaussures pendant que Mami défait les valises. Je les entend comme si j’y étais: “Tu as apporté trop de choses, comme d’habitude” dit Papi. “Tu seras bien content de trouver une petite laine et un pantalon un peu plus chaud. Ce n’est pas encore l’été et les soirées sont bien fraîches. Si il faut passer à l’appartement à chaque fois qu’il nous manque un gilet, ce sera le marathon! Et toi, es-tu bien sûr de ne pas avoir oublié ton rasoir ou tes médicaments” Éternelles chamailleries qui finissent par devenir un jeu...

Les voilà!

Et les voilà dans les bras de leurs grands-parents. Tous sont ravis. On ne dirait pas qu’ils se sont vus il y a peu de temps. Les bisous et les confidences vont bon train. Il n’y a qu’une valise à récupérer, mais heureusement que je m’en occupe, le tapis pourrait faire quinze tours qu’ils ne s’en apercevraient même pas. Je la roule jusqu’à la voiture et en route. Alizé râle d’être dans son siège, mais, prudence oblige. Ça va être bien court deux jours, mais ils reviendront “pour de bon” dès que les travaux seront terminés.

Ils arrivent!

Et nous voilà en train d’attendre. A tout hasard, j’ai pris un chariot. Je ne pense pas qu’ils soient très chargés. Mais, mieux vaut prévoir. Ça y est, l’avion a atterri. Alizé applaudit à tout rompre. Plus que quelques minutes à attendre et la tension grimpe, grimpe. Pourvu qu’ils soient dans les premiers à sortir! Ah, voilà une personne qui arrive et ils sont juste derrière. Je tiens fermement Alizé par une main et Zéphyr la coince de l’autre côté. Sinon, elle se précipiterait dans les jambes des arrivants. Ils ont l’air en pleine forme tous les deux.Le changement d’air semble leur avoir réussi.

Orly, direction "Arrivée"

Une chance, ils arrivent à 18h45. Les enfants vont donc pouvoir venir les accueillir à Orly avec moi. Quand je leur ai confirmé, ce matin, il y a eu une explosion de joie. Par contre, depuis, ils sont excités comme des puces. J’ai même du menacer à son tour Zéphyr de le laisser à la maison. Il n’arrêtait pas d’aiguillonner sa sœur, de la chatouiller, de lui prendre ses jouets. Quand il s’est attaqué à doudou-lapin, Alizé a piqué une crise et j’ai du intervenir. Enfin nous voilà en voiture. Heureusement, le trajet n’est pas long, mais le calme n’est pas tout à fait revenu...