la vie de memphis

Les médicaments

Suzy, ma gentille voisine jettera un coup d'œil sur mon petit ange pendant que j'irai à la pharmacie. Je ne veux pas la laisser seule une seconde. Je me précipite donc avec mon ordonnance, et arrivée là bas, je m'aperçois que je n'ai pas pris la carte Vitale. Heureusement, le pharmacien me connaît bien: il me donne les médicaments et met mon dossier en attente. Je repasserai ce soir pour arranger les choses. Vite retour à la maison et je commence tout de suite les antibiotiques. Lui faire avaler n'est pas une sinécure, mais on finit par y arriver. Par contre le sirop lui plait tellement qu'elle finirait bien la bouteille! Je la recouche, mais elle est très agitée. Elle balance ses peluches par-dessus bord, grogne, s'agite. Enfin, elle n'est pas dans son état normal.

Examen

Alizé connaît bien le médecin. c'est lui qui suit mes enfants depuis leur naissance. Mais aujourd'hui, elle le boude. Elle refuse de se laisser déshabiller. "Aucune importance, on fera avec". Inspection des poumons: rien. Du petit cœur: tout va bien. Maintenant, il faut ouvrir la bouche. Le médecin arrive à lui introduire un abaisse-langue en la faisant chanter. "C'est bien la gorge, c'est tout rouge et gonflé. Je vais vous prescrire un antibiotique par prudence et un traitement contre la fièvre et la douleur. Dans deux jours, elle retrouvera son beau sourire et sa joie de vivre". Je la recouche et raccompagne le médecin après lui avoir réglé ses honoraires. Comme il est venu tôt, nous allons pouvoir commencer les soins dès mon passage à la pharmacie.

Qu'en pense la faculté?

Elle a encore 39°2 ce matin, malgré le Doliprane. Vite un coup de fil au médecin. Comme il est encore tôt, pas besoin de passer par le secrétariat, c'est lui qui répond directement. Il me rassure, j'ai fait ce qu'il fallait et il y a une épidémie d'angine qui court. Il viendra en début de matinée. Je dois continuer à la faire boire si elle peut avaler et surtout, ne pas la couvrir trop. Je téléphone à mon travail pour prévenir de mon absence: elle ne peut pas aller chez la nounou et maman, qui la garderait volontiers, ne rentre que ce soir de chez sa sœur. Jasmin déposera Zéphyr à l'école, tout se met en place! On sonne, déjà le médecin, il n'a pas traîné en route!

Insomnies

Je me rendors aussitôt. Pas pour longtemps. Moins d'une heure après, je l'entends gémir à nouveu. Elle s'agite, se retourne dans son lit. Je la prends contre moi, je la console, lui parle doucement. Elle s'arrête quelques minutes et recommence de plus belle. Elle doit avoir soif, elle est tellement chaude. Je lui donne un biberon d'eau qu'elle boit goulument et elle s'endort brusquement, épuisée. Épuisée, c'est moi qui le suis quelques heures et quelques réveils plus tard. Je finis par m'asseoir au bord de mon lit en la berçant contre moi. Elle somnole, puis se réveille en se plaignant. Pauvre petit amour. Vivement le matin! Et pendant ce temps, Jasmin dort à poigs fermés. Je l'envie. Mais n'est-ce pas le lot des mères de veiller leur enfant malade?

Jouons au docteur

Zéphyr m'ayant fait un échantillonnage complet de rhino-pharyngites, angines et autres saloperies, je sais à peu près ce qu'il faut faire pour faire descendre la fièvre. Je ne crois pas que le bain froid soit encore nécessaire, mais je vais lui mettre un pyjama plus léger et supprimer la couette. Un suppo de Doliprane et un grand biberon d'eau avec l'aide de Jasmin qui s'est réveillé. Elle le boit comme une éponge. Peu importe, je lui mets encore une couche la nuit. Je la berce encore un instant et elle s'endort dans mes bras. Je la recouche délicatement. A peine un grognement et elle sombre. Pas trop d'illusions: la nuit est loin d'être finie...

Ça chauffe

Je la prends dans mes bras, j'essaye de la consoler. Peine perdue. Elle geint, puis elle hurle, se met à sangloter. Je ne sais que faire pour la calmer. Enfin, un petit instant de répit. Je lui parle tout doucement et petit à petit, elle semble vouloir s'arrêter. Mais ses cris reprennent de plus belle. Tant pis, je l'aurais aimée moins agitée, mais je vais quand même prendre sa température. Je suis de la vieille école, au diable les thermomètres dans l'oreille ou sous le bras: pour moi, il se met entre les fesses. 39°6! Il faut agir tout de suite...

Douce nuit

Ah! Quelle nuit mes enfants! Il était à peine minuit quand j'ai entendu Alizé se tourner et se retourner dans son lit. Elle que je retrouve en général dans la position dans laquelle je l'ai posée la veille. Et puis, elle a grogné et a commencé à gémir. Là, j'ai été voir. Elle semblait normale, agitée seulement. Elle ne m'a pas paru très chaude. Le temps de sombrer à nouveau dans le sommeil: Maman! Je me précipite. Elle se met à sangloter, à hurler en se frottant les yeux. Je pose la main sur son front: elle est brûlante. Ça y est, mon petit trésor, ma petite biche est malade. Elle qui n'a jamais eu le moindre rhume, et qui rit sans arrêt, la voilà fiévreuse grognon et mal en point. Allons, j'ai l'habitude avec Zéphyr qui attrapait tous les microbes et virus qui passaient. A nous deux ma petite chérie!

On peut rêver

Voilà ce que j'avais espéré: Jasmin et moi amoureusement enlacés devant la baie de Calvi... Et ils sont partis sans moi... Tant pis pour eux, j'avais gardé le soleil et je ne me suis pas ennuyée avec ma cousine Missy. Je vous quitte: j'ai plein de choses à ranger et une bonne lessive à faire tourner.