Ma dernière promenade en trottinette doit bien remonter à ma petite enfance. Mais aujourd'hui, je me lance: depuis le temps que Zéphyr en a envie... J'ai emprunté un engin à un copain (sans lui dire que je le trouve ridicule à aller au travail là-dessus avec son attaché-case sous le bras...) et nous voilà partis. Un peu hésitante au départ, et puis l'assurance vient vite. J'aurais eu tort de rater ça. Et, en me presque grisant de vitesse, je réfléchis à tout ce que je prends à mes enfants: ce sont eux qui me maintiennent jeune, à leur contact, celui de leurs codes, de leur langage, de leur mode, de leur musique, même si je ne l'apprécie guère. Grâce à eux, je suis proche de ceux de leur âge et je vais grandir dans mon siècle avec eux. Le tout étant d'établir un équilibre entre la maman copine et la mère, celle qui sait dire non et donner des repères. Et oui, je me sens un peu vampire de mes enfants.