la vie de memphis

Papa!

Tous les mercredis jolis ont une fin, bien sûr. Mais chez nous, elle est joyeuse: Jasmin s'est arrangé pour terminer un peu plus tôt ce jour là et, à peine changé, il vient nous rejoindre. Les enfants se précipitent sur lui, lui font des câlins, l'embrassent. C'est le couronnement de la journée. Une fois un peu calmés, nous nous promenons ensemble, en racontant notre journée, évidemment si le temps le permet. Et puis, pendant que je prépare le repas, c'est papa qui leur donne le bain et les met en pyjama. Et puis, au dodo après leur avoir raconté une petite histoire ou un conte. A demain mes chéris. Maintenant, la soirée n'est plus qu'à nous deux.
Je vais vous quitter quelques jours, aller mettre mes globules blancs et mes cheveux en culture dans les Pyrénées. J'adore voyager et le bon air va me mettre en pleine forme pour vous retrouver. Bisous à tous...

Pardon maîtresse chérie

Que c'est difficile d'envoyer ou de rattrapper un ballon quand on a des petites mains encore malhabiles! Jouer avec elle m'épuise. Il faut sans cesse courir, plonger, ramasser, recevoir la balle sur la tête ou dans les pieds. Il faudrait être Barthes pour assurer. Oh, pardon, maîtresse chérie, il n'y avait aucune allusion à ta coiffure actuelle. Tu n'es pas fâchée, dis? Non, je te vois pouffer de rire... Ouf! Quelle gaffeuse. En attendant Alizé s'amuse bien, mais qu'elle me donne chaud!

Je suis un vampire

Ma dernière promenade en trottinette doit bien remonter à ma petite enfance. Mais aujourd'hui, je me lance: depuis le temps que Zéphyr en a envie... J'ai emprunté un engin à un copain (sans lui dire que je le trouve ridicule à aller au travail là-dessus avec son attaché-case sous le bras...) et nous voilà partis. Un peu hésitante au départ, et puis l'assurance vient vite. J'aurais eu tort de rater ça. Et, en me presque grisant de vitesse, je réfléchis à tout ce que je prends à mes enfants: ce sont eux qui me maintiennent jeune, à leur contact, celui de leurs codes, de leur langage, de leur mode, de leur musique, même si je ne l'apprécie guère. Grâce à eux, je suis proche de ceux de leur âge et je vais grandir dans mon siècle avec eux. Le tout étant d'établir un équilibre entre la maman copine et la mère, celle qui sait dire non et donner des repères. Et oui, je me sens un peu vampire de mes enfants.

Le sable

Une des plus grosses joies d'Alizé: le bac à sable. Elle le caresse, le creuse, le fait couler entre ses petites mains. Elle le jette en l'air et s'en asperge avec de grands cris de plaisir. Elle enlève ses chaussures, y enfouit un petit peton et rit en agitant les orteils. Je ne peux pas m'empêcher de rire: Alizé au bac à sable est un remède à tous les maux. Mais elle guette du coin de l'oeil le moment où je vais lui avoir fait quelques pâtés et là, elle lève sa pelle et elle tape, elle frappe en disant d'un air extasié "Cassé, cassé, encore maman"! Je souhaite de tout coeur qu'elle n'ait pas une vocation d'architecte, elle serait capable de faire des constructions hyper fragiles rien que pour le plaisir de les voir s'écrouler! Mais au fait, j'y pense, Alizé ne connaît pas encore la plage. Quelle va être sa réaction devant cet immense bac à sable?

Poussez, poussez

Cet après-midi, nous sommes invités chez ma cousine Missie (celle qui m'a présenté Jasmin) et les enfants sont très heureux de retrouver leurs presque cousins. Il ne faut pas croire qu'ils ne jouent qu'avec leur mère. Ils sont très sociables au contraire. Il y a dans le jardin de Missie un endroit où nous retrouvons toujours, mon fils et moi, c'est la balançoire. A nous les grandes envolées, ces moments où nous avons l'impression d'entrer dans le ciel. C'est à qui montera la plus haut. Mais Zéphir râle un peu parce que je lui interdis encore de se mettre debout. Et l'abolition des priviléges, alors!

Bonheur

Nous étions sur le chemin du bac à sable quand nous l'avons aperçu. Il était revenu! Le manège ou plutôt, comme on l'appelait autrefois "les chevaux de bois".Ici, pas de fusées ni de voitures tapageuses, rien que des chevaux. Vite, vite, aller s'installer à califourchon sur la croupe du plus beau d'entre eux. Le bonheur d'Alizé faisait plaisir à voir. Quant à moi, je retournais en enfance. La musique, cette musique typique des manèges d'autrefois a démarré et nous sommes parties pour quelques tours de rêve. Elle va en avoir des choses à gazouiller à papa ce soir!

Bravo!

Chaque mercredi, je cherche quelque chose de nouveau pour les intéresser. Aujourd'hui, c'était des diabolos. Et, alors que j'arrivais piteusement à soulever le mien avant de le laisser tomber, Zéphyr s'est montré d'une habileté extraordinaire. Le diabolo glissait d'un côté, de l'autre, lentement, rapidement, sur une partie réduite de la ficelle ou d'une extrémité à l'autre. Il l'a même lancé en l'air et, qui plus est rattrapé! Honte à moi et bravo mon fils!

Sur l'eau

Quand elle nous a vus revenir d'une promenade en barque, Alizé a absolument voulu monter à son tour. Mais, pas question de prendre le risque de l'emmener sur l'eau sans être dans les bras d'un adulte. Nous avons donc fait une croisière immobile. Je faisais semblant de ramer et elle répétait "bateau, bateau..." Absolument ravie, surtout quand un grand cygne s'est approché de nous. Moi, je n'en menais pas aussi large!

Comme un boxeur

Décidément, il cherche la difficulté mon grand garçon. Aujourd'hui, il veut apprendre à sauter à la corde. Rare pour un garçon, cela fait plutôt partie de l'univers des filles. Mais il a vu un boxeur s'entraîner à la télévision. Malheureusement, la coordination bras-jambes, n'est pas facile et je le regarde avec attendrissement sauter beaucoup trop haut, trop tôt ou trop tard, s'empêtrer dans sa corde avec un entêtement qui me fait prévoir que, tôt ou tard, il y arrivera!

Glissons

Au tour d'Alizé, maintenant. Bien réveillée, lestée d'un petit goûter, elle manifeste son envie d'aller faire un tour au toboggan. Nous commençons par le tout petit, où elle peut descendre seule. Elle est ravie, bat des mains, gazouille, demande à recmmencer encore et encore. Mais elle aperçoit Zéphyr sur un plus grand et n'a de cesse que je l'y emmène. Allez, viens dans mes bras, ma petite puce, nous allons descendre toutes les deux!